El Mostafa Haddiya, le 03/01/2023
On évoque beaucoup la thérapie cognitive ,notamment en ce qui concerne les aspects pratiques au moment de traitement des troubles psychologiques , sans omettre les problèmes relatifs aux questions d’ordre épistémologique. On constate cet intérêt manifeste au thérapie cognitive, surtout dans les sociétés connues par leur développement notable et globale dans la plupart des secteurs de la société, notamment, celui de la technologie, l’économie, des neurosciences, etc. Développement dont la notion de temps est excessivement considérée, et liée à un mode de vie tellement rapide et exigeant, qu’il génère des surprises ,des difficultés d’adaptation au rythme de vie d’une cadence effrénée. Dans ce contexte où l’individualisme, voire le narcissisme est omniprésent , on assiste à l’émergence de multiples problèmes d’humeur, et des troubles psychologiques tels que le stress pathologique, le burnout, l’angoisse ,l’anxiété, etc, sans oublier les troubles neurologiques et psychiatriques ( les troubles bipolaires, la schizophrénie, etc).
Pour affronter de tels troubles, surtout d’ordre psychologique qui relève de mon domaine, on opte depuis la fin du 19ème siècle de plusieurs procédés thérapeutiques, tels que ceux d’origine psychanalytique, systémique, humaniste, comportementaliste et cognitiviste, etc. On compte aujourd’hui plus que 500 types de thérapie en vogue chez les psychothérapeutes en pratique dans le monde. Il s’agit d’une grande diversité dans les approches adoptés pour affronter le traitement des troubles psychologiques. Qu’en est-il aujourd’hui au Maroc, on compte un nombre très limité de praticiens et qui se disent psychanalystes sans connaître malheureusement quels types de psychanalyse ils pratiquent et comment ? J’insiste sur la psychanalyse parce que c’est la plus dominante dans notre société, conséquence malheureusement de l’écho des pratiques en cours dans la tradition thérapeutique française. Effectivement ,on ne peut pas nier que nous avons parmi nous des psychanalystes compétents à côté d’un nombre considérable de charlatans qui malheureusement véhiculent dans leurs pratiques et même dans leur enseignement leur” charlatanisme ” ,c’est à dire leur ” psychanalyse” propre. Malheureusement, dans ce contexte malsain, on relève une rareté manifeste de praticiens relevant d’autres orientations thérapeutiques telles que les thérapies cognitives entre autres.
La thérapie cognitive est une psychothérapie brève ( vingt séances ) par exemple pour la dépression. Grosso modo , cette psychothérapie se démarque de celle qui domine dans notre contexte, par le fait qu’elle utilise à la fois des techniques cognitives et des techniques comportementales pour modifier les systèmes de croyances nihilistes des sujets souffrant par exemple de la dépression, en leur apprenant à différencier les faits de leurs appréciations subjectives.
On doit être dans l’ère du temps ,en diversifiant nos pratiques psychothérapeutiques et nos compétences en savoir psychologique. Il est temps d’opter pour d’autres paradigmes et d’autres approches telles que l’approche cognitiviste avec toutes ces nuances , l’approche biopsychosociale, entres autres nouvelles approches psychologiques .