Psychopathie entre la psychopathologie et la juridiction pénale

Psychopathie entre la psychopathologie et la juridiction pénale

Mohamed Rouin, docteur en droit pénal
Faculté de droit – Université Autonome de Madrid
Espagne

Date de publication : 01/04/2021 – La Revue Marocaine de Psychologie
www.rmpsy.com

Résumé

Nous pensons sincèrement que le l’instrument de mesure de Hare PCL-R est utile pour l’évaluation de la psychopathie et son éventuel impact juridictionnel sur la législation pénale. Malgré la confusion terminologique et l’identification avec des concepts tels que “sociopathie”, ” personnalité antisociale ” ou “dissociable” – principalement depuis leur catalogage dans l’ICE-10 ou DSM5, la psychopathie saurait être définie comme une construction ou une entité générique caractérisée par un dysfonctionnement de la personnalité dans ses facettes interpersonnelles-affectives et/ou comportemental, étant parfaitement exploité par le PCL-R comme référence internationale en matière de son évaluation. De même, une approximation de la psychodynamique du sujet présentant des caractéristiques psychopathiques permet de conclure son éventuelle relation avec la trajectoire criminelle, mais pas à sa détermination. Ainsi, on peut dire que, pas tous les criminels sont des psychopathes, mais tous les psychopathes sont des criminels.

Mots clés :

Psychopathie – la psychopathologie – la juridiction pénale – l’instrument de mesure de Hare PCL-R – personnalité antisociale – l’ICE-10, DSM5 – la violence – trajectoire criminelle.

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